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Rêveries à Vapeur
2 juillet 2015

Nous ne pouvons pas juger les tourments d’une addiction.

Voici un des premiers textes que j'ai entièrement traduit et que j'ai rendu public dans Internet. Bien que j'arrivais à le lire sans trop de mal, j'ai pensé que ce texte, que j'ai trouvé fort touchant, pourrait être digne d'intéret pour un plus large public. Notament d'autres ami.e.s. francophones qui ont des problèmes émotionnels/psychologique comme moi, ou les familles qui ne comprennent pas toujours ce qui se passe. 

Quelque mots sur l'auteur original. Colin Baker est un acteur et écrivain britannique qui habite dans le High Wycombe avec sa femme, ses 4 filles et beaucoup trop d'animaux domestiques ;^p. Il publi des textes d'opinions dans le journal local et le site du journal. Ces chronique se portent sur l'actualité, la politique, le sport, des réflexions sur le monde, des anecdotes et un regard sur le métier d'acteur. Il écrit des articles au minimum bimensuellement depuis plus de 10 ans.

 

Nous ne pouvons pas juger les tourments d’une addiction.

Colin Baker, 16 juin 2014. Bucksfreespress ‘’Look Who’s Talking’’

 

The torment of addiction is not for us to judge

The torment of addiction is not for us to judge Listening to Victoria Derbyshire on Radio 5 Live in 2011, I heard a lady called Rachel talking about her problem with alcoholism. I had always been aware that for thousands of people this is a medical condition and not simply a deliberate act by thoughtless and selfish people.

http://www.bucksfreepress.co.uk

 

Traduction par KathWho.

J’écoutais Victoria Derbyshire sur Radio 5 live, en 2011. J’avais entendu l’appel d’une femme nommée Rachel qui racontait les problèmes qu’elle avait avec l’alcoolisme. J’ai toujours été conscient, que pour des milliers de personnes, il s’agissait d’un problème de nature médicale, et non d’un acte délibéré d’inconscience et d’égocentrisme. Cependant, en écoutant Rachel, une anesthésiste (qui a  perdu son travail pour des raisons évidentes),  cela m’a semblé encore plus clair. L’abattement et le désespoir de cette personne intelligente et tourmentée étaient tels que je me rappelle exactement où j’étais, au moment où j’écoutais sa lente descente peu à peu vers l’addiction et la misère.

Dans le même programme, sur les trois ans que j’ai suivie, je l’ai entendu à plusieurs reprise nous raconter son cheminement lorsqu’elle était ou non, en désintoxication, lorsqu’elle avait ou non, des rechutes. Cette semaine, nous avons appris qu’elle est morte, alors qu’elle venait tout juste de s’en sortir, elle a glissé à nouveau vers l’agonie de l’addiction à l’alcool.

Il semblerait que plusieurs autres ont été, tout comme moi, touchés par les tristesses et le gâchis qui caractérisent la vie d’un toxicomane.

Nous n’avons jamais entendu son mari ou sa fille, qui avait à l’endurer et la supporter dans ses fréquents allers-retours entre l’euphorie temporaire et la prévalence du désespoir de l’alcoolisme. Il y a finalement une sorte de paix stagnante pour eux, enfin,  après avoir regardés pendant un temps, impuissants et horrifiés, quelqu’un qu’ils aimaient les détruire systématiquement.

Si l’équipe des ‘’Reprend-toi donc!’’ – et nous sommes plusieurs à être coupable de dire cela, même occasionnellement. – n’ont jamais eu de preuve comme quoi l’alcoolisme a besoin de bien plus d’aide que ses trois mots, eh bien Rachel nous a offert cette preuve.

Je me considère comme étant très chanceux de ne pas avoir de trouble d’addiction. Et c’est entièrement une question de chance. Peut-être ai-je un trouble de contrôle, parce que je déteste vraiment ne pas être en contrôle. Je n’ai jamais apprécié, dans ma jeunesse, ses quelques occasions où j’ai expérimenté les effets de l’excès. Si  je l’avais été, j’aurais été le premier surpris. Ou vous, cher lecteur.

Nous sommes plus que le produit de notre ADN, bien sûr, mais les gènes combinés aux expériences liées à notre jeunesse peuvent sans aucun doute, sur le long terme, nuire à notre habilité à fonctionner avec la cocotte-minute d’un monde moderne.

Il appartient à ceux qui sont assez chanceux  pour se sortir de l’alcoolisme (ou bien sur d’autre maux comme l’anorexie ou l’automutilation) de pouvoir juger.

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  • Bande dessinées, illustrations, dessins de recherches, réflexions, travaux en cours, blagues, whovianneries. Visitez les Multivers de Kathleen P. Béliveau alias Noctael, étudiante à l'UQO en Art et Design profil Bande dessinée.
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