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Rêveries à Vapeur
13 mars 2014

Une attitude de « Star »

Un de mes professeurs,(chargé de cours) Paul Roux, nous expliquais à l'automne 2013, qu'être un auteur de bande dessinée dans le monde francophone, c'est être une petite vedette. On nous invite, nous interview, on dédicace, on passe dans les journaux, la radio, la télévision. J'ai toujours trouvé cela étrange que, parce qu'on est un « artiste », les gens ont tendance à accorder davantage de crédit à ce qu'on raconte que si on était infirmier ou maçon. Ce qui est un peu ridicule en fait, mais ce n'est pas le propos de ce billet.

En fait, je pense que le fait d'être une « petite vedette » est assez important à considérer parce que les gens nous lit et nous suivent. Bien que je ne recherche pas ce côté « glamour » je dois tout de même avoir en tête que dans quelques années, si tout va bien, j'aurais moi aussi des fans qui auront été marqué par mon travail, je serais invité dans différentes régions et pays, parlerai dans des « panels»  et tout ça. On lira un jour ce blogue, rigolera de mon écriture pleine de fautes, (et de mes blaguounettes j'espère bien ;^P), étudiera mon évolution graphique et artistique et peut-être mon nom apparaîtra dans un essai universitaire ou je ne sais quoi. Je suis à cette periode charnière, d'artiste inconnu et rêveur, qui dans 5 ans ou 10 ans ou 15 ans, prendra son envol et partagera avec les gens Mais avant de me rendre jusque-là, très bientôt, (en fait c'est même déjà un peu commencé), j'aurais à apparaître dans les salons du livre/festival et autres conventions de bande dessinée. Tenir une table, parler de mon travail sur une scène, vendre des copies et intéragir avec mon lectorat (qui est pour l'instant principalement composé de la famille, amis et prof  XD). 

Ce n'est pas un aspect de la profession pour laquelle tout le monde est forcément à l'aise et bien préparé. Certains auteurs détestent cela, et préfére rester dans le fond de leur cave et pondre de nouvelles planches. Avant cet année, je n'avais pas encore visualisé que cela ferais partie éventuellement de ma vie. Or qui je suis en tant qu'artiste et auteure? Cela sera défini par mes mots, mes oeuvres, mais aussi mon attitude envers mon futur lectorat et le petit monde de la bd québécoise et on l'espère, franco-belge voir internationnal. 

Peut-être que je n'avais pas réelement eu cette réfléxion avant de devenir moi-même fan de quelque chose. Je n'ai jamais chercher à connaitre les artistes, les rencontrer ou me faire signer des machins malgré tout l'amour que j'avais pour une oeuvre. Aujourd'hui avec internet et les réseau sociaux, on a cette fausse impression de proximité. On peu voir les entrevues sur youtube, interagir avec eux sur leur blogue, les suivres sur twitter ou facebook, connaître des choses sur leur quotidiens, leur rêves, leur fantaisie, leur vie familliale. Ça peu aller loin. Clic, clic, clic.

Le cas de mon fangirlisme intensif sur DW m'a fait réfléchir sur le sujet. Avare de la série Classic (1963-1989+1996), je me suis mise à fouiller sur internet des bouts d'entrevue, dont certain date de bien avant ma naissance sur les artistes que j'aime bien, et particulièrement Colin Baker, celui qui jouait (et joue encore, sous forme d'audios) le sixième Docteur. J'ai été assez tôt frappé par sa gentillesse et son dévouement vis-à-vis le fandom, la façon qu'il répond aux questions des journalistes, sa façon de les retourner habilement lorsqu'il se fait poser des questions pièges, les compliments et les mots d'encouragement qu'il donne à tous le monde et bien sur, son humour toujours au rendez-vous. Ce qui est particulièrement admirable aussi, c'est l'attitude qu'il a envers le fandom malgré les circonstances déplorables de son renvoi en 1986. Oui, il a été officiellement le seul acteur a avoir jouer le Docteur et s'êtes fait mettre dehors. Je n'expliquerais pas ici toute l'histoire parce qu'elle est longue et complexe, mais je tiens juste à dire qu'il n'était nullement responsable de cet évenement et que c'était dégeux et injuste. Il a été méprisé, reçus des tas d'insultes et des lettres de haines, on l'accuse aussi à tord d'être la cause de la chute de la Classic. Il est encore aujourd'hui l'éternel dernier dans tout les sondages de popularité des 12 Docteurs. Or il aurait très bien pu faire un pied de nez à la série et la BBC et passer à autre chose, mais non. Il s'est investie corps et âme pour les fans, participer aux spin-off officieux dans les « wilderness years », (1989-2004) avec entre autre Nick Briggs, est toujours présent et d'une courtoisie sans faille dans les conventions, et fait une immense quantité d'audiosode.

Je me suis dis, cet homme est un modèle pour moi. Si on peu être aussi bon envers ses fans malgré la haine de la majorité, alors que d'autres sont aimé de tous mais ont une atttitude méprisante envers leur admirateurs? Moi aussi je veux avoir cette attitude bienveillante envers eux. Je veux les aimez sincèrement, comme je le vois dans les yeux et la voix de cet acteur. Je sais aussi que c'est pas la simplicité que j'ai envie d'approcher ce monde. J'ai toujours eu un look qui ne souciait pas des normes alors que justement dans le monde des stars c'est ce que les gens notes en premier. Colin Baker est le premier à s'en foutre royalement. On le vois régulièrement paraître avec un simple t-shirt, des crocs et une attitude décontracté. Il n'a pas l'air de l'image qu'on se fait d'une vedette, mais d'un sympathique grand-père « bon vivant », qui partage des photos de ses chats sur Twitter. Cela correspond davantage à ce que j'ai envie d'être comme « petite vedette ».

Ici une discussion entre Colin Baker et Nicholas Briggs, qui racontent comment ils se sont rencontrés et comment cette rencontre à influencé leur carrière mutuel. L'histoire d'un simpe fan qui est finalement devenu lui-même un des pillier de la série (principalement aux travers les audios de chez Bigfinish). Briggs qui est aujourd'hui « voice actor »,scénariste, technicien de son, directeur artistique, et prête sa voix a pratiquement tout les monstres aliens robotisé (Daleks et Cybermen) de la série actuel et j'en passe. http://www.nicholasbriggs.com/podcast-nick-in-conversation-with-colin-baker 

« Un jour, quand je serai grande, je serais Colin Baker » dit-je avec une naîve voix d'enfant pleine d'espoir.

Je pense aussi à Neil Gaiman, que j'ai redécouvert en faisant une recherche pour un cours. Lui aussi, toujours vêtu simplement, (jeans noir, t-shirt noir) les cheveux en bataille, humble, verbeux et drôle. J'aimais déjà beaucoup son travail mais je ne connaissais pas tellement l'individu. Après avoir lu et visionner un tas de chose sur lui, j'ai découvert que je l'aimais encore plus que je pensais. Ses réfléxions sur le médium de l'écriture et sa vision de la vie en générale sont toujours justes et résonnent bien avec l'embryon d'auteure que je suis. Sa présence sur scène et sa façon de raconter sa vie en tant qu'auteur est instructive et divertisante. Je pense que je n'ai jamais eu autant de plaisir à faire une recherche pour l'école que celle-là. J'ai envie d'en savoir plus. Raconte-moi encore Neil Gaiman... raconte-moi plein de chose. Rappelle-moi pourquoi j'aime autant être une scénariste et pourquoi c'est le plus beau métier du monde. Il a la carrière que je rêve d'avoir. Faire des scénarios de toutes sortes, partager des rêves.

Discours d'inspiration une cohorte d'étudiant en art à l'université en 2012 : http://www.youtube.com/watch?v=ikAb-NYkseI

« Un jour, quand je serai grande, je serais Neil Gaiman » dit-je avec une naive voix d'enfant pleine d'espoir.

Je fais des semi-blagues, parce qu'au fond, je ne sais pas ce qui m'attend, je sais juste que j'ai envie d'entrer dans ce monde avec une vision positive, que je veux, non pas être « admirer », mais être moi-même et avoir une relation d'échange saine envers mon lectorat et le monde artistique. Et c'est déjà commencé, je l'espère, positivement, avec ce blogue.

Je vous aime déjà, et toi aussi, lecteur du futur qui lira ce texte un jour.^^

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  • Bande dessinées, illustrations, dessins de recherches, réflexions, travaux en cours, blagues, whovianneries. Visitez les Multivers de Kathleen P. Béliveau alias Noctael, étudiante à l'UQO en Art et Design profil Bande dessinée.
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