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Rêveries à Vapeur
26 septembre 2015

Je l’avoue, je suis Islamophobo-phobe.

Je suis une minorité visible.

J’ai peur de la haine des gens, de leurs préjugés, et de leur propre peur.  La peur qui, dans bien des cas s’oppose à la raison et devient vite émotive.  Je suis différente, je viens de loin, j’ai un bagage culturelle différent, des rêves, et j’ai envie de m’adapter à ce nouveau milieu. Je ne l’ai pas forcément choisi, mais la vie m’a placé ici. Avec des gens que je ne connais pas. Mais qui semble me connaître parce qu’ils ont entendu parler de moi. Mais est-ce qu’ils me connaissent vraiment? M’ont-ils déjà parlé? Ou il pense que mon apparence suffi pour me classer dans une catégorie?  Parce que je ne porte pas mes vêtements comme les autres. Là d’où je viens n’y-a-t-il qu’une seule sorte de personne selon eux?

Là où j’étais, les gens ne m’aimaient pas, je n’avais pas d’allié. Je me faisais battre, et c’était normal. Les autorités ne voyaient rien.  Maintenant que j’ai changé de milieu, on chuchote sur mon passage. Les gens savent que je suis une moins que rien, que c’est la norme de m’insulter et pense peut-être que j’aime être comme ça.  J’essaie d’être discrète et ne pas attirer l’attention. Ils pensent que si je me vêtis, ou que j’écoute la même musique  qu’eux je deviendrai comme eux, et que c’est ma faute si je ne veux pas m’intégrer. Mais je sais que changer mes habitudes ne changeront a rien à QUI je suis. Alors ils me rejettent, m’insulte et parlent dans mon dos. Le calvaire que je vivais autrefois se répète. Les autorités se mettent aussi contre moi. J’aurais aimé qu’on me parle, et qu’on m’écoute. Je parle la même langue qu’eux.  J’aurais aimé partager mes idées, jouer et apporter un petit quelque chose moi aussi.

Je suis une écolière du primaire, dans une nouvelle école.  J’ai changé d’école 4 fois.  Les pires années de ma vie.  

Je vais vous raconter ce que je vois. C’est la peur de l’étranger.  L’étranger, moins on en sait, plus on suppose.  C’est avec des morceaux d’informations qu’on se complète un tableau, comme l’allégorie de l’aveugle qui décrivait un éléphant en touchant sa trompe ou sa patte.  Cette peur de l’étranger peut s’appliquer à toute sorte de situations. C’est simple, c’est tout ce qui n’est pas comme moi et que je ne comprends pas. 

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Quand vous étiez enfant, vous aviez probablement peur du noir. Même si c’était votre chambre, chaque ombre dans la fenêtre, chaque bruit, le chat qui se faufile dans la pièce, remplissaient votre imagination de toutes sortes d’idées cauchemardesques.

La chose avec la question de l’Islamophobie, c’est que pour notre cerveau, ça fonctionne exactement pareil. Je ne suis absolument pas spécialiste des religions et je ne maîtrise pas du tout le vocabulaire ou les enjeux géopolitiques. Or je crois avoir une bonne idée de ce qui se passe d’un point vue de comportement social.

J’ai un esprit plutôt cartésien. Descartes, le philosophe, nous encourage à se servir de nos sens pour comprendre les choses, au lieu de l’opinion des autres. C’est aussi la base de la science moderne.  Quand je vois défiler sur les réseaux sociaux, des memes, des citations ou des articles je ne peux pas savoir avec certitude si l’information que je vois est vraie. Même s’il s’agit d’une source officielle comme les grands médias,  ou mieux, d’un article écrit par un spécialiste.  Comme je ne suis même pas sûr que la source de ce billet lui-même soit vraie, le contenu est encore moins fiable. Bien sûr, je ne passe pas mon temps à remettre en question tout ce que je vois, mais je sais faire le tri entre le niveau de fiabilité dudit billet.

La distinction entre opinion et fait est une autre importante chose.

Une opinion c’est relatif et propre à chacun. Elle se base sur des faits.  Est-ce que votre point de vue est basé sur des faits ou d’autres opinions?  Parce que si elle est basée sur d’autres opinions, il y a de bonne chance que sa solidité et sa véracité soient moindres. En la partageant, sans recule ni analyse, on multiplie les sources sur cet opinion. Ensuite, parce qu’il est répandu un partout, les gens qui ne font pas la distinction entre opinion et fait, pensent que c’est un fait. Comme j’ai dit plus tôt, une opinion est basée sur des faits. Imaginer qu’un tas de pseudo-fait apparaissent dans votre profil Facebook et que chacun d’entre eux sont des variantes du même genre de pseudo-fait. Votre opinion se retrouve renforcée  dans une direction.

Avec Internet, plusieurs logiciels, dont Facebook, Youtube et Google, utilisent les probabilités basées sur la popularité/likes/partages/views,  et vos propres choix pour se placer en priorité sur votre écran.  Je n’invente rien, c’est une technique mathématique destinée à faciliter vos prochaines recherches, vous créer une bulle de confort avec vos intérêts. Ainsi, si je vais sur votre ordinateur pour faire une recherche sur le mot « Docteur » par exemple, il est possible que je tombe sur le site de l’hôpital où votre grand-mère est hospitalisée, et sur mon ordinateur, vous tomberez très fort probablement sur des références à une certaine série de sci-fi britannique. 

Le phénomène de diffusion virale d’opinions/pseudo-faits est bien entendu totalement influencé par les bulles dans lequelle on se met. J’ai même une option pour ne pas voir de minions ou de bitstrips, parce que ça me tape sur les nerfs. Comme certains le savent, j’ai aussi deux comptes Facebook, un normal et un turbo-geek. Même si j’ai des amis communs et que je suis la même personne, mes fils de nouvelles sont différents.  Alors vous aurez compris que d’une personne à l’autre, la bulle de confort peut-être totalement différent d’une personne à l’autre.  Les sources d’informations, les types de gens dont on s’entoure, le niveau de vocabulaire, le bagage culturel, le niveau d’éducation, les valeurs. Les gens aiment s’entourer de gens et de choses qui sont comme eux.  Quand quelque chose apparaît et qui est différent, notre réflexe c’est souvent de l’ignorer, et si il devient trop insistant, le supprimer. Il y a une autre option aussi. C’est être curieux.  Essayer d’en savoir plus puis ensuite porter un jugement. Sauf que ça implique un effort.

‘’Too long I didn’t read.’

J’écris des billets de blogues assez long, et pas très régulier parce que ça me demande un certain temps de création, de réflexion, d’édition et je suis nulle pour me corriger. C’est long  à produire et c’est le fruit de plusieurs heures de travail de coco, j’pourrais me faire un autre épisode, mais non, j’ai préféré écrire parce que j’ai jugé ça plus important. C’est long aussi quand tu scrolle ton Facebook et que tu te dis, ouais j’pourrais lire un article, mais je sais que ça être au moins 3-4 pages et pas super léger. Oh wow, une vidéo de chat tout mignon.  Cela dit, les articles plus longs contiennent généralement des idées plus développés, avec des arguments et des exemples. Généralement je dis, parce que j’aurai pu aussi écrire un Lorem Ispum (texte de remplissage). De retour de notre dure journée de labeur, ce qui attire notre attention c’est plutôt les petites phrases punchés et émotionnellement chargés qu’un billet comme les miens (ou d’une source beaucoup plus fiable), je ne blâme personne, moi aussi je clique sur les vidéo de chats! Résultat, ce n’est pas tout le monde qui lisent les gros textes, et encore moins qui pose un regard critique en le comparant avec différentes sources, peser les pours et les contres voir ce qui fait plus de sens.

Donc dans notre bulle, on a des petits billets, avec des opinions qui ressemble à des faits parce qu’ils sont nombreux, pas de recul, pas de contexte, pas d’arguments et des amis qui pensent comme nous. Par-dessus ça, on est fatigué et les trucs négatifs sont ceux qui font surface le plus facilement. La guerre, les dettes, les jeux politiques, notre journée de marde. On a le goût de se défouler sur quelque chose et cette spirale tourne vers la même cible. On se crinque entre nous vers un bouc émissaire. Historiquement, le bouc émissaire, d’ailleurs était un vrai bouc, dont le village crachait sa haine dessus et qu’on envoyait dans le désert pour exorciser nos souffrances.

Un peuple donc, qui souffre, et au lieu de faire face à leur propre problème, trouve une victime à haïr. Entre nous, d’un commun accord, on la rend responsable de tous nos maux. Ce qui est le plus beau dans tout ça, c’est que l’idée vient même des dirigeants.  Allez-vous défouler sur le sale bouc puant! C’est de sa faute.  Je n’ai pas besoin de vous rappeler que les dirigeants sont en bonne partie responsables des problèmes. 

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Historiquement, on frappait les esclaves, les difformes, le fou du village, les gens qui étaient différents. Les étrangers.

Historiquement, j’vous rappelle qu’il y a moins de 100 ans c’était les juifs, les tziganes, les homosexuelles ou les noirs. Toutes les raisons étaient valables pour les détester et les tenir responsables  des crises économiques. Des complots, de leur soi-disant barbarisme.  Certains des pires gouvernements ont été élus parce qu’on se basait justement sur cette peur de l’étranger. 

Quand je vois sur les média sociaux des gens haïr de tout leur cœur, parler de casser des gueules, qu’il faut « agir », renvoyer dans leur pays, avoir plus de sacre que mot réguliers, je vois la peur. Je vois la haine, et je pense à ce que l’histoire nous a appris. Alors c’est moi qui a peur. J’ai peur de voir mon peuple potentiellement se laisser emporter dans ce cycle de violence qui a mené à des choses aussi horrible que des génocides.  

Web social, réfugiés et vote voilé: Le visage de la peur

De nos jours, tout le monde ou presque possède une webcam ou un téléphone intelligent permettant de faire une vidéo et de la diffuser. Ainsi, lors de périodes troubles, n'importe quel quidam peut prendre les moyens qu'il peut pour se faire entendre.

http://voir.ca

 

Je n’ai pas lu le Coran.  Mais je sais qu’il s’agit d’un texte religieux qui date de plusieurs siècles et qui est basé sur la tradition orale. Comme la Bible d’ailleurs.  Les deux textes sont anciens, donc plein d’archaïsmes,  de vieilles lois, de contradictions (parce que écrit et retranscrit par plusieurs personnes). J’ai lu plusieurs passages de la Bible, et les deux tiers de l’Ancien Testament.  Une traduction, bien sûr.  Je sais que les textes religieux contiennent des métaphores, des allégories, et qu’on doit interpréter le sens de ce disent les prophètes et tout ça (qui se traduisent assez mal d’ailleurs). L’interprétation rendue à des conséquences sur les actions du pratiquant. Ce qui est écrit au début ne s’adresse pas forcément à la même personne que ce qui est écrit à la fin. Entre les esclaves sorties d’Égypte, et les disciples du Christ, plusieurs siècles se sont écoulés. Les mœurs ont évolués. Les commandements aussi. Un exemple tout bête. Les non-juifs de l’antiquité sacrifiaient des enfants, Abraham lui-même était prêt à le faire si l’Ange n’était pas intervenu. Ensuite, on a sacrifié des animaux.  Puis le Christ est arrivé et a déclaré que ce n’était pas la meilleurs chose à faire non plus, il s’est sacrifié lui-même et a dit au gens de prendre du pain et du vin en son honneur. Évolution au sein d’un même document.

Sacrifice_of_Isaac-Caravaggio_(Uffizi)

 

Pourtant l'ordre venait de Dieu!  Hors de son contexte. ça veux dire que les juifs et les chrétiens devait tuer des enfants et faire des génocides?! Non, bien sur que non. Plus on avance dans la Bible, plus les choses s'adoucissent, se raffinent, et ne s'addresse pas au même personnes.

Je n’ai pas lu le Coran, mais je suis presque sûr qu’il fonctionne sur le même principe. Quelqu’un peut prendre un élément, l’isoler et le mettre de l’avant. Hors de son contexte il semble totalement aberrant. Si un peuple n’est pas éduqué, son leader peu très bien prendre cet élément et basé un paquet de loi civile sur ce dit élément. Celui-ci qui est interprétable, issu d’une tradition orale et qui date d’il-y-a beaucoup trop longtemps. Ça ne veut pas dire que le document entier ou la religion entière soit horrible, c’est ce qu’on en a fait. C’est pourquoi en Iran par exemple, on a vu un peuple moderne et émancipé retourné à une époque de noirceur suite à la prise de pouvoir de certains partis politiques.

 

 

 

L’interprétation d’un document, changeant d’une personne à l’autre, vous comprendrez qu’il change aussi d’un pays à l’autre.  Il y a plusieurs sortes de chrétiens, de musulmans, de juifs, de bouddhistes, et même d’athées.  Il y a plusieurs niveaux d’ouverture, de modernité, de zèle, de cons.  Il serait une erreur d’imaginer qu’un peuple n’est QUE le reflet de ses plus abrutis.

Comme j’ai dit plus tôt, j’ai l’esprit cartésien. Je me base donc sur mes propre observations, et quand je ne peux pas l’observer directement, je compare avec ce que je connais. Sans toutefois posé d’idée définitive. J’habite dans une ville multiculturelle. Parfois dans l’autobus, j’ai l’impression d’être la seule québécoise «  de souche ». Les gens parlent anglais, arabe, espagnol, créole ou je ne sais pas quoi. Les couleurs de peau vont du crème 15% en gras jusqu’au chocolat noir 75%. J’vois des mamans avec leur poupon dans un drap ou une poussette.  J’me dis que moi aussi j’vais être maman un jour. Parmi elles, il y a de ses fameuses femmes voilées. De toute les variantes de couleurs.  De voile, mais aussi de peau.  Certaines portent des robes magnifiques, avec des perles et des motifs élaborés sans doute fait à la main. Les types de voiles eux-mêmes ne sont pas porté de la même manière.  Certains plus décontractée que d’autres.  Parfois on voit un peu les cheveux, parfois le cou et le front est dissimulée.

J’en vois tous les jours, qui se rendent au boulot, à l’école, dans ma classe, à l’épicerie. Certaines voyagent entre femmes, d’autres en couple. Tout est ok. C’est mon quotidien. S’il fallait que j’aie un sentiment de haine à chaque fois que j’en vois une, j’pense que je serais morte d’un cancer. Non seulement ça, mais je dois aussi leur parler! En tant que poissonnière, j’ai servie toute sorte de gens. J’peux vous assurer que ce n’est pas les petites madames avec un voile qui me posaient le plus de problème.  Avec ou sans leur monsieur. En fait, j’pourrais ne pas faire la différence à l’œil entre un Marocain musulman ou un pied noir Franco-algérien. J’ai des clients stupides ou sympas de tous les styles vestimentaires et origines ethniques. En fait, ceux qui m’irritaient le plus sont ceux qui ne savent pas lire les prix ou ceux qui sont exigeant pour des détails.  Le monde pas éduqué ou paresseux, et les gens qui sont snob, mais ça y’en a partout.

Dans la réalité, si je ne me base que sur mes observations, j’ai vu des familles normales, des sourires, des gens qui s’aiment, qui s’expriment, qui partagent une complicité, qui s’éduquent, apprennent une langue, écoute de la musique, s’amuse. Du monde ordinaire.

Muslim-Hijab-Styles-Fashion-Trends-2013-10

J’ai conscience que ce que j’ai vu n’est qu’un échantillon.

Je ne sais pas quel échantillon vous avez VÉCU.

Or même si c’était une mauvaise expérience, il faut savoir que ce n’est qu’un échantillon.

J’vais vous donner la recette pour se défaire de tout ça. D’abord, il faut arrêter de paniquer et s’imaginer n’importe quoi.  Ensuite il faut prendre le temps d’observer et s’informer sur des sources fiables, idéalement la source elle-même. 

Par exemple, j’avais un collègue de travail qui faisait le ramadan.  Rapidement, ça consiste en une période de contemplation religieuse, jumelé à un jeun, pendant le jour,  sur une période d’environ 30 jours.  Ils peuvent donc manger seulement quand la nuit est tombée.  Un jour je l’ai surprit a grignoté quelques frites pendant son quart de travail. Pour le taquiner,  je lui ai dit qu’il trichait. Il m’a répondu que techniquement non, parce qu’aujourd’hui il se sentait physiquement faible. Selon ses croyances,  son Dieu lui demande de se purifier le corps et l’esprit par le jeun pour être en meilleur santé spirituel. S’il se rend malade, c’est donc tout le contraire de la volonté de son Dieu. C’est aussi pour ça que les jeunes enfants, ou les femmes enceintes ne le pratiquent pas.  Chaque personne y va en fonction de ses capacités physiques et ce n’est pas obligatoire.

Bien que personnellement je ne vois pas l’intérêt de faire ça, j’étais quand même heureuse d’apprendre que cette pratique était plus flexible et logique que les rumeurs que j’avais entendues.  Probablement que certains l’appliquent plus rigoureusement que lui, ou d’autre s’en fichent totalement aussi, comme plusieurs chrétiens qui ne font pas de carême.

Après s’être renseigné, vous aurez noté aussi dans mon exemple; l’ouverture sur un dialogue. Parler et écouter. Pour ça, parler le même langage aide beaucoup. Heureusement dans notre cas, la plupart des immigrants de cultures musulmans parlent français et/ou anglais en plus de l’arabe.  Si la personne qui viens s’établir ici ne parle aucune des deux langues, c’est possiblement parce qu’il s’agit de réfugié. Dans ce cas-là, c’est notre responsabilité morale d’enseigner et d’accueillir ces personnes. Entrer en dialogue ça veut aussi dire que les deux partit doivent faire preuve de civilité et politesse. Crier partout  : C’est toutes des estis d’tamouls, retournez donc-chez-vous! Ce n’est pas de la civilité ni de la politesse. Aucune personne que j’ai croisée de culture musulmane ne me semblait mériter qu’on les insultes ainsi.

L’étranger, il veut se faire accepter. Il n’est pas là pour foutre la merde. Il n’y a pas de bombe sous sa jupe ou sa barbe.  Il n’est pas chez lui, et il y a peur des gens qui le détestent. Il veut qu’on respecte son individualité et il n’est pas dangereux avec son voile, il vit selon ses convictions. 

Un code vestimentaire, selon moi, c’est réellement utile pour 2 raisons. L’hygiène et la sécurité Le reste, c’est des codes sociaux. Si t’aime pratiquer le nudisme ou porter une suit de ski-doo, c’est ton choix. Mais y’a des lieux et des moments pour le faire. Nudisme = pas dehors en plein hiver, tu vas crever de frette. Pas de suit de ski-doo si tu travailles dans un casse-croûte, tu vas te brûler sur quelque chose et étouffé de chaleur. Pas de grand châle dans un atelier de menuiserie, pas de talon haut dans une poissonnerie etc.  Le reste, c’est vraiment juste un code, et pour preuve, il change d’une époque à une autre, d’un pays à l’autre.  Ce code sert à communiquer rapidement des informations. Soit par les couleurs ou la coupe. Reconnaître facilement un officier de police par exemple. Quelqu’un qui porte un t-shirt de band par exemple communique ses goûts et quelqu’un qui aime aussi ce groupe se sentira automatiquement plus proche du porteur de t-shirt. Créant ainsi un lien entre deux inconnus.

Ne vous est-il pas venu à l’idée que les immigrants choisissaient de garder certains élément de leur culture d’origine parce qu’ils voulaient indiquer à d’autre qui ils sont, et ainsi créer plus facilement des liens avec leur nouveau milieu? C’est un comportement naturel. Si vous êtes en voyage dans un pays non-francophone et que vous entendez la voix d’un francophone, vous vous sentirez automatiquement plus proche de cette personne. Même si vous ne lui auriez probablement jamais parlé si elle habitait votre quartier.

À l’école primaire, je m’affichais comme je voulais. Je ne m’empêchais pas d’aimer ce que je voulais. J’étais très seule. Quand je suis arrivée au secondaire, j’ai rencontré des gens qui étaient comme moi. L’école étant plus grande,  les minorités comme moi pouvaient se rencontrer. De plus, nous avions même un endroit tranquille où les intimidateurs n’allaient jamais. Notre petit nid.

Certains quartiers et villes sont comme cette salle l’était pour nous. Le danger, c’est d’y rester en se disant que l’extérieur est le mal, comme pour mon histoire de bulle de confort (et d’empêcher les pas-nous d’y entrer). L’autre danger, c’est de ne pas pouvoir en sortir. Comme c’est le cas des ghettos. Ceux qui ne voulaient pas être déporté  -> «  Retournez chez vous! » «  Faite-ça dans le privé! J’veux pas le voir, j’veux pas le savoir » Sont enfermé dans un ghettos. L’étape suivante, c’est de nier l’existence de celui-ci, les laissez se débrouiller entre eux.  Puis pourquoi pas s’en foutre qu’ils tombent malades ou soit pauvres, et la dernière c’est de détruire la chose.

Pour éviter d’arrivé à cette chaine déplorable, j’pense que personne ici ne souhaite la mort de personne (j’espère!), il faut respecter le besoin de se retrouver entre eux, mais aussi les inviter aussi à sortir, les acceptés. Les intégrer peu à peu par des échanges, du dialogue. Ça implique un effort, du temps, de la patience et de la tolérance.  Concrètement, ça implique un système qui offre des services sociaux et communautaires adaptés, un accès facile à l’éducation et des services médicaux.  Pour tous. Je répète. Pour tous.

Étrangement c’est ce qui est de plus en plus coupé actuellement, sous le prétexte de « devoir se serrer la ceinture. »

Étrangement aussi, les forces politiques actuel aiment beaucoup mettre de l’argent dans l’armé, être flou sur les règles sur le port d’armes.  Inventer des règlements restrictifs, fermé la porte à certaines catégories de personnes. Vous saviez qu’il était possible de voter par la poste? L’histoire du Niqab me semble particulièrement caduque.  Avoir un visage voilé, c’est rien du tout quand on sait tu peux exercer ton devoir de citoyen via une serviette de plage sous le soleil des Bahamas…

Apparemment que c'est ''OK'' de vendre des armes à l'Arabie Saoudite, mais que c'est mal de laisser les quelques femmes qui sont citoyennes canadienne (à peu près inexistante d'ailleurs), de voter avec le dit niqab. Selon ce même gouvernement. 

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J’rappelle aussi que gouvernement possède de l’argent, et a un grand pouvoir sur les médias (parmi ses derniers, les moins partiaux ont les vivres de plus en plus coupées), qu’ils s’expriment aussi de manière détourné ou non dans les média sociaux.

Naturellement, dans un débat, j’vais toujours me pencher vers celui qui a le discours dont le contenu me semble le moins agressif. Si on me parle d’aider des réfugiés ou de tirer des bombes sur des terroristes, ou même vendre des armes  sous prétexte que c’est bon pour l’économie,  il me semble que le premier est plus sain sur le long terme. La haine n’a jamais apporté autre choses de que de la haine. Même si ton ennemi te hait, c’est mieux d’essayer de garder son calme et essayer de le raisonné au lieu d’envenimé les choses. Ce sont des valeurs assez chrétiennes d’ailleurs, je ne le cache pas. Le principe du bon samaritain. Si quelqu’un te frappe une joue, tend lui l’autre. Ne fait pas à l’autre ce que tu ne voudrais pas qu’on te fasse. Des valeurs d’amour universel. Pas juste chrétien. 

Ce n’est pas de ce laisser marcher sur la tête d’aimer son prochain, ce n’est pas de la faiblesse, c’est de la force. Son prochain, et ça inclus aussi l’étranger.

L’étranger c’est aussi un peu nous tous, c’est un peu moi, qui essai d’entrer en dialogue avec vous.  L’enfant qu’on battait dans la cours d’école pour des raisons qui m’échappent encore, mais qui a plein d’idées et qui veux vous aimer.

 

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  • Bande dessinées, illustrations, dessins de recherches, réflexions, travaux en cours, blagues, whovianneries. Visitez les Multivers de Kathleen P. Béliveau alias Noctael, étudiante à l'UQO en Art et Design profil Bande dessinée.
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